Dans le cadre d’une meilleure connaissance des trois saints protecteurs de nos trois églises paroissiales, nous vous proposons de (re)découvrir Sainte Thérèse d’Avila, patronne de l’église Sainte-Thérèse.
Sainte Thérèse est une sainte immense qui a su non seulement réformer le Carmel, mais aussi fonder de nombreux couvents dont deux couvents d’hommes. Cette sainte mystique a connu beaucoup de visions non seulement du Christ mais aussi du cosmos. Son corps n’a pas connu la putréfaction et certaines parties sont dispersées dans des reliquaires dans plusieurs églises d’Espagne.
L’évêque en charge d’Avila, après avoir analysé de près toutes les actions de la sainte, tira quatre grands axes pour essayer de vivre le plus parfaitement possible la mission de chaque baptisé :
- la prière nécessaire pour rester en relation avec le Christ par l’Esprit,
- la charité et le partage dans l’attention aux plus démunis,
- la transmission de la Parole, reçue non pas pour soi, mais pour être répandue autour de soi,
- la simplicité qui permet de décupler l’efficacité des actions…
Sainte Thérèse se plaisait à redire aux sœurs que le bon Dieu est autant à la cuisine qu’à la chapelle. Au sommet de la voûte intérieure de l’église Ste-Thérèse, l’effigie de Sainte Thérèse d’Avila (ci-dessus) rappelle la nouvelle règle du Carmel avec la part spirituelle (les langues de feu de l’Esprit) et la part des tâches matérielles (le chaudron).
C’est le diocèse par l’intermédiaire du cardinal Pierre-Marie Gerlier qui avait décidé de mettre la nouvelle église sous le patronage de Sainte Thérèse d’Avila en 1936.
Ce patronage convenait très bien à cette nouvelle église sur un terrain acheté par les futurs paroissiens dans un quartier à majorité pauvre avec la construction des nombreuses nouvelles maisons des Castors…
Le père Antoine Magat, responsable de la construction, intégra dès 1936 l’école paroissiale et célébra chaque messe dominicale dans une chapelle au premier étage de l’école. En raison de la guerre 39/45, la construction de l’église ne commença qu’après cette dernière ; l’église a été consacrée et inaugurée en 1953 par le cardinal Gerlier. Seulement deux cinquièmes de l’église ont été construits, et sans le clocher, pour des raisons budgétaires sans doute, ce qui explique les proportions anormales de l’église, mais elle reste belle. Depuis janvier 2024, le ravalement des murs extérieurs fait apparaître une église lumineuse au milieu du quartier de la Plaine.
Pierre-Marie Baetz